A l’âge de 18 ans, j’ai rencontré mon futur mari dans mon pays, le Cap Vert. A l’époque, je rêvais de faire des études pour devenir l’avocate des pauvres. Mon futur mari m’a convaincu que je pouvais poursuivre mon rêve en Suisse. Après quelques années en Suisse, j’ai découvert que mon mari ne voulait pas que je fasse d’étude.
J’ai travaillé dès mon arrivée en Suisse pour aider mes parents et mes dix frères et sœurs restés au pays. Sans diplôme, j’ai fait mon chemin en Suisse. Mon but était d’aider ma famille à rester au Cap Vert. L’exil n’est pas une solution.
L’association des amis du Cap Vert est née du désir de soutenir les villageois Cap verdiens, en particulier, les habitants de mon village natal, en les aidant à développer une économie locale, un artisanat local afin de vivre de leur travail, dans leur pays. Sans oublier les enfants du Cap Vert. J’ai adopté deux garçons de mon village natal pour leur donner un avenir. Mon projet est qu’aucun enfant du Cap Vert ne soit obligé de partir en Europe ou ailleurs pour avoir un avenir, c’est pourquoi l’association des amis du Cap Vert œuvre à la rénovation des écoles du village, offre des fournitures pour les écoliers, des tables et des chaises pour les classes, etc. Les hôpitaux aussi ont besoin d’aide.
Mon projet est trop grand pour être porté par une seule personne, c’est la raison de cette association où toutes les bonnes volontés sont les bienvenues.
Silvia Borges, présidente de l’association des amis du Cap Vert.